Bolsonaro redoute une incarcération et se réfugie chez son fils Flavio à l’Assemblée
Alors que le procès de l’ancien président brésilien d’extrême droite entre dans son deuxième jour, la question de sa possible inculpation et arrestation se pose.
Hier, Jair Bolsonaro a assisté à l’intégralité des débats, mais ce mercredi, il a choisi de ne pas se rendre au Tribunal suprême fédéral (STF). Au lieu de cela, il s’est installé dans le bureau de son fils, Flavio Bolsonaro, sénateur brésilien, situé à proximité du tribunal. Son absence pourrait indiquer qu’il anticipe une demande de mise en examen et une éventuelle détention.
Les autorités fédérales pourraient être contraintes de l’arrêter, comme ce fut le cas pour l’ancien président Lula. Dès 9h00, un renforcement des forces de l’ordre autour du tribunal a été observé. Le président Lula, quant à lui, est actuellement en déplacement officiel au Japon.
Tous les signaux suggèrent une inculpation avec mandat d’arrêt. Bolsonaro, craignant la prison, se serait donc replié dans l’enceinte de l’Assemblée, où la police fédérale ne peut pénétrer sans autorisation.
Par ailleurs, l’ancien chef de l’État, accusé d’avoir fomenté un coup d’État, s’appuierait sur une loi instaurée après la dictature militaire pour empêcher les forces de l’ordre d’intervenir dans l’enceinte législative.
Une journée cruciale pour le Brésil
Bolsonaro suit les débats depuis le bureau de son fils, alors que la Cour suprême pourrait le déclarer coupable de tentative de coup d’État. Certains de ses partisans estiment que sa présence au tribunal aurait pu attiser les tensions, tandis que d’autres y voient une manœuvre pour compliquer la procédure judiciaire et éviter la prison.
Lors de la première audience, le procureur général a affirmé que Bolsonaro dirigeait une « organisation criminelle ». Ce mercredi, la Première Chambre du STF doit décider s’il doit être inculpé, ainsi que sept de ses proches.
Déroulement de l’audience
- Le juge rapporteur, Alexandre de Moraes, présentera son avis sur l’ouverture d’une action pénale, suivi des plaidoiries des avocats de la défense.
- Les autres magistrats (Flávio Dino, Luiz Fux, Cármen Lúcia et Cristiano Zanin) exprimeront à leur tour leur position.
- La Cour statuera ensuite sur la tenue d’un procès pénal. Si la décision est favorable, les accusés deviendront officiellement des prévenus.
Rappel des événements de mardi
- Moraes a détaillé les accusations pesant sur Bolsonaro, soulignant ses attaques contre les institutions démocratiques.
- Le procureur Paulo Gonet a insisté sur les campagnes de discrédit menées par l’ancien président contre le système électoral.
- Les défenses ont plaidé la non-culpabilité, mais les exceptions soulevées ont été rejetées, à l’exception d’une réserve émise par Luiz Fux, favorable à un jugement en séance plénière.
Cette journée s’annonce décisive pour l’avenir politique du Brésil.
Le juge Alexandre de Moraes a rejeté les arguments de la défense selon lesquels il n’existerait aucune preuve à l’encontre de l’ancien président. Il a au contraire estimé qu’il existait « des indices raisonnables » justifiant la poursuite de l’accusation. Dans son analyse, Moraes souligne que Bolsonaro aurait coordonné des membres de son gouvernement dans une stratégie illégale visant à saper les institutions démocratiques. Il rappelle notamment un discours tenu en septembre 2021 sur l’avenue Paulista, où l’ex-chef de l’État avait exprimé son mépris pour les décisions judiciaires, tout en adressant des « paroles ambiguës » à son encontre. Ce vote confirme la gravité des accusations pesant sur Bolsonaro, accusé d’avoir orchestré une campagne de déstabilisation du système institutionnel brésilien. Le juge Alexandre de Moraes a estimé que les preuves recueillies étaient suffisantes pour justifier la poursuite de la procédure judiciaire. Il a rejeté l'argument de la défense selon lequel les charges seraient infondées, en déclarant qu'il existait "des indices sérieux et concordants" permettant d'accepter l'acte d'accusation. Cette position confirme que le dossier contient des éléments tangibles à l'encontre des accusés, ouvrant la voie à un possible procès pour atteinte aux institutions démocratiques. Bonjour Pierre, Oui, il peut-être mis en prison aujourd'hui si un mandat de dépôt est voté. Mais il aura une discutions avec ses avocats comment il va être arrêté. Mais il ne va pas dans une prison normale mais il sera dans une salle spéciale soit dans une Police Fédéral, chez les Pompiers ou dans un bataillon de l'Armée. Pour l'instant, il y a qu'un juge qui vient de voter. Il faut attendre les autres. Le juge rapporteur Alexandre de Moraes a voté en faveur de la transformation de Jair Bolsonaro et sept de ses alliés en accusés officiels dans le cadre de l'affaire de tentative de coup d'État. Flávio Dino est actuellement en train d'exprimer son vote, portant le score provisoire à 1 voix contre 0 pour l'acceptation des charges. Dans sa décision, Moraes a souligné que le Ministère Public a clairement démontré que Bolsonaro était pleinement informé du plan criminel surnommé "Poignard Vert et Jaune". Le magistrat a insisté sur plusieurs éléments clés : La connaissance active du plan : "L'accusation établit sans équivoque que Jair Messias Bolsonaro avait une parfaite connaissance des activités de cette organisation criminelle" La persistance des actions post-électorales : "Même après sa défaite, des manœuvres ont été entreprises avec la publication de notes techniques militaires visant à maintenir la loyauté de ses partisans" L'implication directe : "Il ne subsiste aucun doute que l'accusé connaissait, manipulait et discutait activement du projet de coup d'État" Moraes a particulièrement insisté sur le document préparatoire du coup, qu'il considère comme une preuve irréfutable des discussions sur une rupture démocratique. "Ce document établit clairement l'existence de concertations sur un renversement anticonstitutionnel", a-t-il affirmé. Le juge a cependant précisé que l'interprétation définitive de ces éléments se fera pendant la phase d'instruction du procès, laissant ouverte la possibilité d'un débat judiciaire approfondi. Cette décision marque un tournant crucial dans cette affaire sans précédent au Brésil, où un ancien président pourrait être jugé pour atteinte à l'ordre démocratique. Tout termine dans une ambiance du football. Le Ministre Dino a fait un jeu de mot avec la défaite du Brésil contre l'Argentine hier et le procès qui arrive. Le ministre Flávio Dino a emboîté le pas au rapporteur Alexandre de Moraes en votant à son tour pour l'inculpation de Jair Bolsonaro et de sept autres accusés dans l'affaire de tentative de coup d'État. Le score s'établit désormais à 2 voix contre 0 en faveur de l'acceptation des charges. Points clés du vote de Dino : Confirmation des éléments à charge : le ministre a estimé que le dossier présenté par le parquet était suffisamment étayé Unanimité naissante : ce second vote consolide la position de la Cour suprême Procédure accélérée : la rapidité des premiers votes laisse présager une issue favorable à l'inculpation Analyse : Prochaines étapes : Les trois juges restants (Fux, Lúcia et Zanin) doivent encore voter Une majorité simple (3 voix sur 5) suffit pour valider définitivement les inculpations Le processus pourrait s'achever dès cette session judiciaire Cette décision historique place le Brésil dans un territoire judiciaire inédit, où un ancien président se voit sérieusement menacé de devoir répondre d'accusations de subversion démocratique devant la plus haute cour du pays et un ancien militaire. Il faut savoir qu'aucun militaire brésilien a été jugé pour les crimes durant à la dictature contrairement à l'Argentine. Dans une déclaration ferme et sans ambigüité, le ministre Fux a exprimé sa position en des termes vigoureux : Condamnation absolue : "Toute action dirigée contre l'État de droit démocratique est profondément répréhensible et totalement inacceptable" Souligne que les événements survenus pendant la pandémie, où "800 000 personnes massées sur la Place des Trois Pouvoirs écoutaient des discours incendiaires", auraient pu dégénérer sans l'intervention experte de la police du STF Réfutation catégorique : "Il est absolument inadmissible de prétendre qu'il ne s'est rien passé" Affirme que la dangerosité des actes ne saurait être minimisée Évolution juridique : Reconnaît que "dans un autre contexte historique, ces faits n'auraient peut-être pas été qualifiés de crime consommé" Mais insiste sur l'importance de la législation actuelle qui permet désormais ce type de poursuites pour les crimes contre l'ordre démocratique Procédure à venir : Les derniers votes de la Première Chambre doivent maintenant être exprimés, dans l'ordre suivant : La décision finale déterminera : Portée historique : La ministre carmen lucia vote. Il ne reste plus que Zanin, le président. Pour l'instant les chefs d'accusations sont confirmés. Dans une décision historique, la Première Chambre du Tribunal Suprême Fédéral (STF) a unanimement validé l'inculpation de l'ancien président Jair Bolsonaro pour tentative de coup d'État. Cette décision marque un tournant judiciaire sans précédent au Brésil. Points clés de la décision : Consensus exceptionnel : Les cinq juges de la Première Chambre (Moraes, Dino, Fux, Lúcia et Zanin) ont tous voté en faveur de l'inculpation Gravité des charges : Bolsonaro est accusé d'avoir orchestré un complot systématique contre l'ordre démocratique Portée historique : C'est la première fois qu'un ancien président brésilien est inculpé pour de tels chefs d'accusation Conséquences immédiates : Le dossier devient maintenant une action pénale à part entière Bolsonaro et ses coaccusés obtiennent le statut officiel de "réus" (prévenus) Le processus judiciaire entrera dans une nouvelle phase d'instruction approfondie Contexte significatif : Prochaines étapes : L'ouverture officielle du procès pénal La présentation des moyens de défense par l'équipe de Bolsonaro L'examen approfondi des preuves par la Cour Cette décision sans précédent place le Brésil devant un moment charnière de son histoire judiciaire, où les limites de l'impunité des hauts dirigeants sont redéfinies. Le Tribunal suprême fédéral (STF) a établi un calendrier précis pour examiner les différents groupes accusés dans cette affaire complexe : Procès déjà tenus : Noyau principal (Bolsonaro + 7 proches) : 25-26 mars 2025 Procès à venir : Gestion opérationnelle (6 accusés) Volet militaire (12 officiers) Cellule de désinformation (6 accusés) Cas isolé (Paulo Figueiredo Filho) À noter : Ces dates concernent uniquement la phase d'instruction (décision sur l'ouverture ou non d'un procès pénal) Un véritable procès au fond n'aura lieu que si les juges valident les accusations Pour Bolsonaro, le verdict du 26 mars ne signifie pas condamnation - c'est seulement le début d'un long processus judiciaire Aucun mandat d'arrêt ne sera émis avant un éventuel jugement définitif en dernière instance Ce calendrier montre la méthode rigoureuse du STF pour examiner chaque aspect séparément de cette tentative présumée de coup d'État. Voici, une image qui restera dans l'Histoire, un ex président sans aucun mandat qui va peut-être s'exprimé dans le salon vert, c'est à dire un des salon de parlement brésilien. Nous terminons le live maintenant, merci de nous avons suivi, abonnez-vous à var actu, nous souhaitons de venir d'ici 5 ans le premier journal du var et à bientôt. Nous sommes une équipe de bénévole qui souhaite vous faire vivre l'information autrement.
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Cette décision conjointe des deux premiers juges à se prononcer révèle une convergence de vues au sein du STF sur la gravité des faits reprochés. Elle renforce considérablement la position de l'accusation alors que les cinq membres de la Première Chambre doivent encore se prononcer.
• Ministre Cármen Lúcia
• Ministre Cristiano Zanin
→ Soit le renvoi en procès pénal (transformant les suspects en accusés officiels)
→ Soit le classement de l'affaire
Ce vote marque un tournant dans la jurisprudence brésilienne, où pour la première fois un ancien président pourrait être jugé pour tentative de subversion de l'ordre constitutionnel. La position de Fux, alliant rigueur juridique et conscience historique, établit un cadre solide pour les décisions à venir.
Cette unanimité surprenante au sein du STF, souvent divisé, envoie un signal fort sur la gravité des éléments à charge. Elle démontre que les juges ont considéré les preuves comme suffisamment solides et concordantes pour justifier cette décision historique.
📅 29-30 avril 2025
📅 8-9 avril 2025
📅 6-7 mai 2025
📅 Date non encore fixée (en attente de son retour au Brésil)