L’apnée du sommeil double le risque de démence chez les femmes, il est urgent de consulter un neurologue spécialiste du sommeil.
Nous allons interviewé la Neurologue Gisele Sion pour en savoir sur l’étude la semaine prochaine, abonnez-vous à notre Newsletters ou à notre chaîne youtube Le Comptoir de Toamasina.
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Une nouvelle étude publiée dans la revue SLEEP Advances met en lumière l’association entre l’apnée obstructive du sommeil et un risque accru de démence, en particulier chez les femmes âgées.
Réalisée par des chercheurs de l’Université du Michigan, cette étude visait à explorer les liens entre l’apnée obstructive du sommeil – une condition caractérisée par des arrêts respiratoires pendant le sommeil – et le risque de déclin cognitif, en distinguant les effets sur les hommes et les femmes.
Pour cela, les chercheurs ont analysé les données de 18 500 adultes de plus de 50 ans, participants à l’étude sur la santé et la retraite (HRS), entre 2010 et 2020. Aucun des participants n’avait de démence au début de l’étude, et la présence de l’apnée a été évaluée via un diagnostic auto-déclaré ou un dépistage à l’aide d’un questionnaire spécifique.
Les résultats ont montré que la présence d’apnée augmentait le risque de déclin cognitif chez tous les participants. Toutefois, bien que l’apnée soit plus fréquente chez les hommes, les femmes présentant ce trouble avaient deux fois plus de risques de souffrir de déclin mental.
Des recherches précédentes avaient déjà établi que la privation de sommeil – l’un des symptômes de l’apnée – est associée au déclin cognitif, à l’accélération de la progression de la maladie d’Alzheimer, et à l’accumulation de biomarqueurs caractéristiques de cette maladie (protéines tau et bêta-amyloïdes), même chez des individus sans troubles cognitifs. Ce phénomène est généralement dû à l’inflammation chronique causée par l’apnée, qui altère la fonction des cellules protectrices du cerveau et interfère avec l’élimination de la bêta-amyloïde. De plus, l’inflammation augmente les cytokines pro-inflammatoires, contribuant à la réduction du volume cérébral.
Les femmes semblent particulièrement vulnérables aux effets de l’apnée sur la santé cognitive, avec des conséquences telles qu’une qualité de vie et de sommeil réduites, ainsi qu’une augmentation de la fatigue, de l’anxiété et de la dépression.
L’apnée du sommeil se manifeste par des symptômes nocturnes – les plus fréquents étant le ronflement et la fragmentation du sommeil, avec de multiples réveils pendant la nuit – mais aussi des symptômes diurnes, notamment la somnolence, la fatigue et l’épuisement. Le diagnostic de l’apnée repose sur un examen appelé polysomnographie, qui surveille différents paramètres pendant le sommeil.
Quant au traitement, il dépend de la gravité de la condition. Parmi les options disponibles, l’utilisation du CPAP (appareil de pression positive continue) permet de maintenir les voies respiratoires ouvertes pendant le sommeil, évitant ainsi les arrêts respiratoires. Il existe également des appareils intra-oraux pour repositionner la mâchoire, ainsi que des interventions chirurgicales dans certains cas.